Anti-IL6 dans la polyarthrite rhumatoïde : à propos de 10 cas - 15/11/17
Résumé |
Introduction |
Notre but était d’étudier, l’efficacité précoce et la tolérance du tocilizumab (TCZ) dans la polyarthrite rhumatoïde en pratique courante et de comparer nos résultats aux essais cliniques.
Patients et méthodes |
Étude monocentrique, rétrospective, menée entre décembre 2015 et juillet 2016, incluant les patients âgés de plus de 18 ans, atteints de polyarthrite rhumatoïde, traités par TCZ (8 mg/kg), ayant un suivi d’au moins 6 mois. L’analyse statistique a été réalisée à l’aide du logiciel SPSS et Microsoft Office Excel.
Résultats |
Dix patients ont été inclus. Tous de sexe féminin, d’âge moyen de 47,78 ans. La durée moyenne de la maladie était de 13 ans, 8 patients avaient un facteur rhumatoïde (80 %) et 6 patients (60 %) des anticorps anti-CCP. Tous les patients étaient sous traitement de fond conventionnel et 8 patients (80 %) nécessitaient une corticothérapie per os (dose moyenne : 10,1 mg/jour). Le DAS VS médian était de 6,1/10 (min 3,83, max. 7,18). Quatre patients (groupe A) étaient naïfs d’autres biothérapies ; 6 patients (groupe B) étaient en échec d’au moins un anti-TNF et/ou rituximab, le DAS28 VS moyen avant TCZ dans le groupe A et le groupe B était respectivement de 5,33 et 5,40 (p=0,02). Deux patients du groupe B ont interrompu le traitement après deux perfusions, pour événements indésirables grave (1 spondylodiscite tuberculeuse, 1 anémie sévère,). À 3 mois ; 6 patients (75 %), étaient répondeurs EULAR, dont 100 % du groupe A et 50 % des patients du groupe B (p=0,23), la VS et la CRP moyenne était respectivement, de 30mm à la 1re heure et 12,11 mg/L versus 66 mm et 42,11 mg/L avant le TCZ. À 6 mois 50 % des patients étaient en rémission et 50 % étaient en faible niveau d’activité (LDA), la réponse EULAR n’était pas significativement associée au nombre de biothérapies préalables au TCZ (p=0,12). La durée d’évolution de la PR avant l’introduction du TCZ et le statut immunologique n’étaient pas significativement associés à la réponse EULAR.
Discussion |
L’étude japonaise ROSE a montré la bonne tolérance et l’efficacité rapide et croissante dans le temps du TCZ. Dans l’étude STREAM, l’efficacité à était maintenue à 5 ans avec une rémission DAS 28 dans 55,3 % des cas.
Conclusion |
Nos résultats concordent avec ceux de la littérature. Le tocilizumab a montré une efficacité précoce avec une diminution rapide des marqueurs biologiques de l’inflammation, sans différence significative à 6 mois chez les patients naïfs d’autres biothérapies et les non-naïfs.
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Vol 37 - N° S2
P. A266 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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